2021 : Aide à la mobilité

Appels à projets du GDR Rift

Aide à la mobilité 2021

Afin de promouvoir et faciliter les échanges entre laboratoires et partenaires participants au GDR, nous proposons une aide à la mobilité pour les étudiants (master, doctorants, post-doctorants) dont les travaux s’intègrent dans les thématiques du GDR.

Pour 2021, une aide totale de 10910€ a été distribuée auprès des cinq étudiants qui avaient déposé une demande. Les lauréats sont :

Yared Assefa Gettie (PACEA)

Yared Assefa est éthiopien et est actuellement conservateur des collections paléoanthropologiques au Musée National d’Ethiopie à Addis Abeba. Il a obtenu une licence en Biologie Appliquée, puis un Master en Paléontologie et Paléoenvironnement à l’Université d’Addis Abeba en 2012 et 2016 respectivement. Il a été formé auprès des collègues mondialement reconnus, et a contribué à des projets de recherche scientifiques internationaux. Il a été coauteur d’une publication scientifique (Zanolli et al., 2017, https://doi.org/10.1002/ajpa.23135) et de communications présentées à des colloques scientifiques internationaux (East African Palaeontology and Palaeoanthropology workshop à Addis Ababa, Ethiopie, en 2011 et 2017; Mombasa, Kenya en 2013). Grâce au soutien du GDR Rift, Il va pouvoir venir à l’Université de Bordeaux en France pour continuer de travailler avec le Dr. Zanolli et de développer encore plus les collaborations internationales.

Friyat Agesom Kidane (TRACES)

Friyat Angesom Kidane est maître de conférences en archéologie et gestion du patrimoine à l’université d’Aksum, en Éthiopie. Elle va effectuer un doctorat en France à l’Université de Toulouse Jean Jaures, sous la supervision du professeur Caroline Robion-Brunner. Elle s’intéresse principalement à “l’utilisation de combustibles pour les activités métallurgiques et domestiques aux périodes médiévale et contemporaine : le cas de la région de Konso, en Ethiopie du Sud”. Konso est la région idéale pour étudier l’utilisation du combustible dans une approche diachronique et interdisciplinaire. La fonte traditionnelle du fer est une tradition en voie de disparition en Éthiopie et dans d’autres régions d’Afrique. Il est donc très important de documenter cette tradition en voie de disparition avant qu’elle ne disparaisse complètement. L’étude aidera également à comprendre la culture-histoire de la technologie du fer dans la région et à reconstruire le paléoenvironnement pré-médiéval et médiéval de la région par des approches anthracologiques, archéobotaniques et ethnoarchéologiques.

Susan Onyango (EHESSLAIOS)

Susan Onyango est actuellement doctorante à l’Ecole des Hautes Etudes en Sciences Sociales – Laboratoire d’anthropologie des institutions et des organisations sociales (EHESS – LAIOS) à Paris, avec Irène Bellier comme directrice de thèse. Nathalie Bonini de l’Université de Tours et Winnie Mitullah de l’Université de Nairobi siègent à son comité de thèse. Elle est titulaire d’une licence en éducation de l’Université Kenyatta et d’une maîtrise en communication pour le développement de l’Université Daystar, toutes deux à Nairobi.

Ses intérêts de recherche s’orientent vers l’anthropologie politique et incluent l’étude de la façon dont les populations concernées peuvent prendre plus en charge le développement des ressources géothermiques qui existent sur leurs terres, d’une manière qui répond à leurs besoins socio-économiques, en particulier dans le contexte du changement climatique.
Informée sur le fait que les populations locales peuvent bénéficier des ressources géothermiques sur leur territoire, ce qui n’est pas le cas en ce moment, elle travaille actuellement sur une thèse qui analyse le fossé entre la conception de projets géothermiques industriels et les besoins socio-économiques des populations locales vivant autour des sites géothermiques, notamment le long de la vallée du Rift en Afrique de l’Est. Cette étude souligne les aspects liés à moyens de participation, de prise de décisions et de gestions des populations locales dans les projets de développement géothermiques Réalisée en tant qu’anthropologie appliquée, son étude, qui met également un accent particulier sur les peuples autochtones, aborde les questions du point de vue de l’intersectionnalité des genres et vise à influencer la manière dont les projets géothermiques sont mis en œuvre ainsi que les politiques de développement géothermique au profit des populations concernées.

Susan utilisera les fonds du GDR pour compléter les données qu’elle a déjà collectées lors de travaux de terrain antérieurs, pour combler les lacunes en matière d’informations liées aux projets qui ont été lancés dans certains des sites géothermiques de son étude depuis ses dernières visites sur le terrain et pour documenter les changements qui ont eu lieu à partir de cette époque.

Tomas Getachew Bedane (PALEVOPRIM)

Tomas Getachew est actuellement étudiant en doctorat à l’Université de Poitiers, en France. Il a suivi son parcours de licence à l’Université d’Addis-Abeba (AAU) et a obtenu son diplôme de licence en sciences de la terre en 2010. Après sa formation initiale en Sciences de la Terre, il a travaillé à l’Autorité pour la recherche et la conservation du patrimoine culturel (ARCCH) en tant que conservateur de paléontologie depuis 2011 où il a été impliqué dans des projets qui se concentrent sur l’évolution humaine et son contexte environnemental sur le terrain et en laboratoire. Il a plus de 10 ans d’expérience dans la conservation de collections paléontologiques. Il a contribué à générer une méthode différente dans les activités de conservation des fossiles.

En 2014, alors qu’il travaillait à l’ARCCH, il a reçu un parrainage pour poursuivre un master à l’Université d’Addis-Abeba (AAU). Pour son mémoire de maîtrise, il a étudié ” l’histoire de l’évolution et l’adaptation alimentaire des éléphants fossiles ” de la formation de Shungura (basse vallée de l’Omo, Éthiopie), sous la direction du Dr Jean-Renaud Boisserie (CNRS). Sa recherche en MSc à l’AAU a permis de démontrer le potentiel de l’étude des fossiles d’éléphants pour mieux comprendre les paléoenvironnements de l’Afrique de l’Est et a constitué la base de sa recherche combinée (2ème) MSc et PhD à l’Université de Poitiers. Là-bas, il a terminé son 2ème MSc sur “l’écologie des fossiles de méga-herbivores à travers l’analyse de l’usure dentaire (micro-usure et méso-usure)” sous la supervision des Drs Jean-Renaud Boisserie et Gildas Merceron, où il a appris à mener une analyse texturale 3D de micro-usure sur les dents.

Tomas s’intéresse à l’exploration des relations entre l’évolution morphologique et le comportement alimentaire des méga-herbivores (proboscidiens ; les éléphants et leurs proches) par le biais d’analyses de l’usure dentaire (analyse de la texture de la micro-usure dentaire et méso-usure) ainsi que par l’étude des isotopes pour mieux comprendre leurs réponses à divers contextes et changements environnementaux.

Christine Adongo (EHESS – IIAC)

Christine Adongo est actuellement chercheuse en début de carrière à l’Ecole des Hautes Etudes en Sciences Sociales (EHESS – Paris), et membre de l’Institut Interdisciplinaire d’Anthropologie du Contemporaire (IIAC). Elle a obtenu sa licence et sa maîtrise en sciences de l’environnement à l’Université Kenyatta de Nairobi, au Kenya. Ses intérêts de recherche englobent l’environnement, les ressources naturelles, les paysages locaux, la transition socio-écologique pastorale et les moyens de subsistance. Plus spécifiquement, elle a travaillé sur la conservation des ressources naturelles et les moyens de subsistance, en se concentrant sur les forêts sacrées Kaya de la côte kenyane, et sur l’avenir pastoral dans le nord du Kenya, dans la mesure où l’adaptation au changement climatique et la gestion WASH au niveau local sont concernées. Ses travaux portent principalement sur la mise en œuvre de projets “verts” (projet d’énergie géothermique au Kenya) et leurs implications socio-écologiques et en termes de moyens de subsistance sur la résilience des paysages pastoraux locaux. Christine utilisera les fonds de mobilité du GDR en tant qu’entreprise post-doctorale, pour faire avancer son travail de terrain et faciliter la dissémination de son travail sur le futur contesté de la géothermie dans la grande zone géothermique d’Olkaria dans la vallée du rift au Kenya.

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