2023 : Aide à la mobilité

Aide à la mobilité 2023

Deuxième appel à mobilité 2023 !!

Neuf demandes supplémentaires ont été reçues en septembre et ont été évaluées et arbitrées lors du comité scientifique du 5 Septembre 2023.

Le comité a sélectionné 3 dossiers en se basant sur la qualité du projet, l’existence de co-financements et l’interdisciplinarité du sujet, pour une somme totale de 6 k€. Les 3 lauréats sont les suivants :

  • Behailu Habte ENDALEW
  • Samuel LABBE
  • Misganaw Gebremichael WOLDETSADIK

Les 26 demandes reçues mi-mars ont été évaluées et arbitrées lors du comité scientifique du 4 Avril 2023. Le comité a sélectionné 10 dossiers en se basant sur la qualité du projet, l’existence de co-financements et l’interdisciplinarité du sujet, pour une somme totale de 12 k€. Après le désistement de l’un des lauréats, les 9 financés sont les suivants :

  • Tomas Getachew BEDANE
  • Bisrat Lema BERGENE
  • Edwin DE JAGER
  • Rose DE LAMBERTERIE
  • Sophy Jepkemoi KIPWONI
  • Louis GAUDARÉ
  • Raphaël HANON
  • Olivier SCANCARELLO
  • Tefera TAREKEGN BAYU

Le comité scientifique du GDR

Lauréats 2023

Behailu Habte Endalew

Samuel Labbé (Laboratoire d’Anthropologie Sociale, Paris)

Je suis doctorant en Anthropologie Sociale au Laboratoire d’Anthropologie Sociale. Le laboratoire est affilié à l’EHESS, au CNRS et au Collège De France. J’entame ma troisième année de doctorat après plusieurs séjours en 2022 et un long terrain réalisé au Rwanda de novembre 2022 à septembre 2023.

Mes thématiques de recherches portent sur les pratiques de l’élevage au Rwanda, les usages du lait et les transformations des logiques claniques. En effet, les premières données sur le terrain laissent à penser que les structures sociales du Rwanda post-génocide des Tutsi sont en pleine reconfiguration.

Il reste à déterminer où, comment, de quelle manière et avec quelle intensité, ces processus opèrent.

Misganaw Gebremichael Woldetsadik

Tomas Getachew Bedane (PALEVOPRIM, Poitiers)

Tomas Getachew est actuellement étudiant en doctorat à l’Université de Poitiers, en France. Il a suivi son parcours de licence à l’Université d’Addis-Abeba (AAU) et a obtenu son diplôme de licence en sciences de la terre en 2010. Après sa formation initiale en Sciences de la Terre, il a travaillé à l’Autorité pour la recherche et la conservation du patrimoine culturel (ARCCH) en tant que conservateur de paléontologie depuis 2011 où il a été impliqué dans des projets qui se concentrent sur l’évolution humaine et son contexte environnemental sur le terrain et en laboratoire. Il a plus de 10 ans d’expérience dans la conservation de collections paléontologiques. Il a contribué à générer une méthode différente dans les activités de conservation des fossiles.

En 2014, alors qu’il travaillait à l’ARCCH, il a reçu un parrainage pour poursuivre un master à l’Université d’Addis-Abeba (AAU). Pour son mémoire de maîtrise, il a étudié ” l’histoire de l’évolution et l’adaptation alimentaire des éléphants fossiles ” de la formation de Shungura (basse vallée de l’Omo, Éthiopie), sous la direction du Dr Jean-Renaud Boisserie (CNRS). Sa recherche en MSc à l’AAU a permis de démontrer le potentiel de l’étude des fossiles d’éléphants pour mieux comprendre les paléoenvironnements de l’Afrique de l’Est et a constitué la base de sa recherche combinée (2ème) MSc et PhD à l’Université de Poitiers. Là-bas, il a terminé son 2ème MSc sur “l’écologie des fossiles de méga-herbivores à travers l’analyse de l’usure dentaire (micro-usure et méso-usure)” sous la supervision des Drs Jean-Renaud Boisserie et Gildas Merceron, où il a appris à mener une analyse texturale 3D de micro-usure sur les dents.

Tomas s’intéresse à l’exploration des relations entre l’évolution morphologique et le comportement alimentaire des méga-herbivores (proboscidiens ; les éléphants et leurs proches) par le biais d’analyses de l’usure dentaire (analyse de la texture de la micro-usure dentaire et méso-usure) ainsi que par l’étude des isotopes pour mieux comprendre leurs réponses à

Bisrat Lema Bergene (Université d’Aix-Marseille)

Je m’appelle Bisrat Lema Bergene. Je suis originaire d’Ethiopie. Je suis actuellement doctorant en histoire à l’université d’Aix-Marseille. Mon projet de thèse porte sur “L’approche de l’histoire éthiopienne à travers des sources d’archives inexploitées : Addis-Abeba et la gouvernance locale dans le sud de l’Éthiopie, c. 1941 à 1974 ” sous la direction du Professeur Henri MEDARD (IMAF) et la co-direction du Dr. Pierre Guidi (Université de Paris-Cité, Ceped, IRD). J’y étudierai la nature des relations entre l’État central et la région méridionale de l’Empire éthiopien, car les relations entre l’État central et les différentes régions de l’Empire éthiopien sont une question centrale dans l’histoire contemporaine de l’Éthiopie. Pour ce faire, nous utiliserons systématiquement des collections d’archives jusqu’ici inexploitées du ministère de l’Intérieur (Agence des archives nationales et de la bibliothèque) et du ministère de l’Agriculture (Centre Wolde-Meskel, Institut d’études éthiopiennes/Université d’Addis-Abeba). À bien des égards, une meilleure connaissance de ces relations peut nous aider à mieux comprendre les racines de la révolution de 1974 et le programme politique du gouvernement actuel, ainsi que l’opposition contemporaine et féroce à ce dernier.

Au cours de mes études antérieures, j’ai obtenu une maîtrise en histoire à l’université d’Addis-Abeba et un BED en histoire à l’université de Bahir Dar. Sur le plan professionnel, j’ai l’habitude de travailler dans des établissements d’enseignement supérieur, à la fois en tant qu’universitaire et en tant que chercheur. J’ai travaillé au département d’histoire et de gestion du patrimoine de l’université de Mizan-Tepi de 2007 à 2015. Depuis 2015, je travaille à l’Université Wolaita Sodo, en tant que professeur assistant. En outre, j’ai participé à différents projets de recherche et mené des travaux sur le terrain dans différentes régions d’Éthiopie avec divers chercheurs, ce qui m’a permis de produire et de coproduire des articles pour des publications et des conférences.

Edwin de Jager (Université de Cambridge)

Edwin de Jager est actuellement doctorant au département d’archéologie de l’université de Cambridge, financé par le Harding Distinguished Postgraduate Scholarship Programme.

Dans le cadre de sa thèse, il élabore un atlas des empreintes cérébrales sur la surface interne de la voûte crânienne des hominidés actuels et fossiles. Edwin est passionné par l’utilisation des méthodes d’imagerie modernes pour étudier et enseigner l’anatomie humaine et les sciences de l’évolution.

Rose de Lamberterie (AgroParisTech, Paris)

En dernière année du cycle ingénieur AgroParisTech, spécialité Développement Agricole, je conduis en binôme avec Pierre Vandôme un stage de recherche dans le cadre du projet « Biodiversité, pratiques agroforestières et durabilité des systèmes de production des régions cacaoyères et caféières ».

Ce projet de recherche, porté par AgroParisTech et le Centre Commun de Recherche (Commission Européenne), s’intéresse aux conditions dans lesquelles les agriculteurs et agricultrices des régions tropicales parviennent à mettre en œuvre des pratiques performantes, aussi bien en termes de création de richesse et de distribution de revenus qu’en matière de maintien de la biodiversité. Elle contribuera aux débats en cours sur la manière de réguler les marchés agricoles, qui sont essentiels pour les pays à faible revenu mais qui, en même temps, sont susceptibles d’accélérer la déforestation et l’érosion de la biodiversité. Pour cela, les dynamiques de développement sont observées dans quatre terrains d’étude (localisés au Cameroun, en Côte d’Ivoire, au Kenya et en Colombie).

Notre terrain de recherche se situe au Kenya, dans la région caféière de la chaine des Aberdare. Le but est de comprendre les dynamiques des unités de production, de caractériser leur fonctionnement et leurs performances socioéconomiques. Cela permet de mettre en lumière pourquoi les agriculteurs développent certaines pratiques (agroforesterie, agroécologie) permettant d’augmenter la valeur ajoutée, l’emploi et les revenus des ménages, tout en préservant la biodiversité et les stocks de carbone.
S’appuyant sur la méthode du diagnostic agraire, il s’agit un travail de terrain approfondi, de 6 mois, basé sur des observations (paysages agraires, pratiques agricoles), des entretiens historiques avec des agriculteurs âgés et des entretiens technico-économiques avec des agriculteurs en activité.

Louis Gaudaré (Géosciences, Rennes)

Etudiant en these à Geosciences Rennes, je travaille sur la dynamique du système de rifts de l’Okavango (Botswana) pour comprendre les couplages entre géodynamique, climat et impacts sur l’écosystème.

Ma mobilité concerne un projet collaboratif réunissant 4 instituts : Geosciences Rennes, le LETG Rennes, l’Okavango Research Institute (Université du Botswana) and l’ITES de Strasbourg.

Après deux missions de terrain au Botswana en 2021 et 2022, une troisième mission est prévue en juin et juillet 2023, avec l’aide d’un financement du GDR Rift. L’objectif de cette mobilité est de collecter des données de terrain pour ma thèse de doctorat et d’effectuer un stage d’un mois pour collaborer avec les chercheurs de l’Okavango Research Institute (ORI, Université du Botswana). Au cours de cette mobilité, je collecterai des données à partir de stations GNSS installées lors de missions précédentes, j’affinerai la cartographie géomorphologique établie par l’analyse de télédétection et je collecterai des points de référence pour calibrer l’analyse InSAR. La collaboration avec les chercheurs de l’ORI, spécialistes de l’écologie et de l’hydrologie du Delta de l’Okavango, consistera à analyser les impacts de la géodynamique régionale sur le Delta de l’Okavango. En particulier, nous analyserons la base de données hydrologiques de l’ORI pour évaluer comment les processus hydrologiques et la déformation du sol sont liés les uns aux autres dans le Delta de l’Okavango.

Raphaël HANON (HNHP, Paris)

Mes recherches portent sur les comportements de subsistance des homininés du Plio-Pléistocène, en particulier le rôle de la chasse, du charognage ainsi que de l’utilisation et la consommation des ressources animales au cours de l’évolution de la lignée humaine.

Pour cela, j’étudie des assemblages osseux provenant principalement d’Afrique du Sud et d’Angola. J’entreprends également des recherches de terrain au Zimbabwe et au Botswana.

Olivier Scancarello (CEPAM, Université Côte d’Azur)

Titulaire d’une maîtrise (2019) et d’un troisième cycle de l’École d’archéologie (2021) en préhistoire à l’Université Sapienza de Rome, Olivier Scancarello est actuellement doctorant en archéologie préhistorique à l’Université Côte d’Azur et au laboratoire CEPAM UMR 7264 à Nice (France).

Depuis le Master, il s’est intéressé à l’archéologie africaine et a participé à des travaux de terrain en Afrique et en Europe. Son projet de doctorat porte sur l’analyse technologique lithique des sites holocènes de la région éthiopienne de l’Afar. Ses recherches portent sur la technologie lithique et son utilisation comme moyen d’explorer le calendrier et les modalités de la transition des sociétés de chasseurs-cueilleurs aux communautés pastorales dans les zones arides d’Afrique, ainsi que les réponses culturelles aux changements environnementaux, à la dynamique des populations et aux schémas de mobilité.

Tefera Tarekegn Bayu (CEPAM, Université Côte d’Azur)

Je suis doctorant à l’Université Côte d’Azur, Nice (France) dans le laboratoire Culture et Environnement : Préhistoire, Antiquité, Moyen Age (CEPAM). Dans le cadre de mon doctorat, j’étudie les interactions entre l’homme et son environnement du Pléistocène supérieur à l’Holocène, que j’ai commencé à étudier lors de mon Master qui portait sur les charbons de bois de 10 sites des Monts Balé en Éthiopie. Mon doctorat revisite le matériel de Bale en le combinant avec des charbons de bois archéologiques collectés sur d’autres sites du sud de l’Éthiopie à l’aide d’une microscopie à plus haute résolution et de collections de référence comparatives actuelles, mais il va également au-delà des études précédentes en mettant l’accent sur la collecte et l’étude de collections de bois de référence comparatives du sud-ouest de l’Éthiopie.

Dans le cadre de cette étude, le matériel des monts Bale sera combiné avec des vestiges archéobotaniques, en particulier des données anthracologiques provenant du site de Gotera (PI : E. Spinapolice), datant de l’âge de pierre moyen, et du site de Kumali (PI : E. Hildebrand), datant de l’holocène moyen, afin de reconstituer des images complètes de l’interaction entre l’homme et l’environnement dans le sud de l’Éthiopie à la fin du pléistocène et au cours de l’holocène. Les échantillons sont en cours d’identification taxonomique dans le laboratoire de paléobotanique du CEPAM à Nice et dans le laboratoire d’archéobotanique de l’Université Goethe de Francfort, en utilisant des collections de référence de bois déjà collectées dans le sud-ouest de l’Éthiopie par l’équipe de l’Université de Francfort. La thèse est dirigée par Isabelle Théry-Parisot (Ph.D., HDR,) du CEPAM, Alexa Höhn (Ph.D.) de la Goethe University Frankfurt, et Lamya Khalidi (Ph.D.) du CEPAM).

Rappel : L’Aide à la mobilité peut être sollicitée pour des missions d’étude, des formations, du terrain, des colloques. Les allocations reçues ne peuvent être utilisées que pour les frais de missions (voyages, hébergements, repas) du demandeur (accompagnants exclus), et doivent impérativement être engagées avant la clôture de l’exercice 2023. L’aide allouée est soumise aux justificatifs financiers habituels des tutelles. Nous demandons en plus aux bénéficiaires un retour écrit (une page de rapport accompagné d’un récapitulatif des dépenses) et une petite présentation (5 mn type podcast). Les postulants n’ayant pas fournis les justificatifs de leurs demandes précédentes ne pourront pas déposer de nouveaux projets.

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